Une alliance
PSA/Dongfeng ?
Une catastrophe
pour l’industrie automobile française et ses salariés !
Après avoir permis en 2012 au
géant américain General Motors d’entrer à son capital à hauteur de 7%, il serait
aujourd’hui question pour PSA de s’allier avec son partenaire chinois Dongfeng
en le laissant devenir actionnaire à hauteur de 30%. Cette décision rendrait
donc la famille Peugeot minoritaire. Si cette hypothèse devait
devenir réalité, elle serait catastrophique pour les salariés du groupe
français et notre filière automobile toute entière.
D’abord, parce que l’argument
qui consiste à dire que l’arrivée de nouveaux capitaux serait bénéfique pour le
groupe PSA, est un leurre. Une aubaine pour les actionnaires, certes mais une
alliance avec le constructeur chinois ne ralentirait en rien la politique de
dégraissage de ses effectifs, menée par la direction du constructeur au lion
depuis le début des années 2000 en France. Pour preuve, en 2012 alors que GM
entrait au capital de PSA, M. Varin annonçait la suppression de 11 000
postes dans l’hexagone d’ici mai 2014 !
Ensuite, parce qu’une
éventuelle alliance avec les Chinois, aboutirait sans conteste à davantage de
délocalisations, non seulement pour la production mais également pour le
secteur recherche et développement (les technologies de demain). Pour rappel,
pendant que des postes R&D sont supprimés à Sochaux, PSA en crée au Brésil…
On apprenait aussi début septembre que PSA étudie sérieusement la possibilité
de délocaliser au Maroc une partie de son secteur R&D, actuellement basé en
France, afin de faire des économies !
L’Etat
doit sérieusement envisager d’entrer majoritairement au capital (même
temporairement) du groupe français afin de stopper l’hémorragie des
délocalisations et des suppressions de postes.
Le
Front National rappelle également que des solutions concrètes existent pour
soutenir et relancer la filière automobile française avec notamment la mise en
place de droits de douane ajustables qui permettraient d’annuler les effets négatifs
d’une concurrence libre et non faussée encouragée, elle, par l’Union européenne
et le système UMPS.